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Edito du maire

La dette
Dans un système démocratique où la sélection des gouvernants est librement disputée, il faut plaire pour l’emporter. Apparaître sous un jour flatteur, être accepté et admiré, est à la base un désir de séduction.
De fait, le décideur a peur de dire non pour plein de raisons: peur de décevoir, de vexer, de ne pas plaire, peur de perdre l’amitié, d’être perçu comme égoïste, peur du conflit… C’est un peu une solution de facilité pour ne pas entrainer de rancune de ses concitoyens, ne pas se sentir coupable et égoïste.
Une autre façon de ne pas déplaire est de diligenter une étude et s’abriter derrière un tiers. Cet expert apparaîtra comme la personne ou l’organisme qui possède les connaissances et l’expérience les plus à jour sur un sujet donné, et donc à même d’éclairer le chemin de la décision. Plus l’enjeu est important et la décision sensible, plus la tentation est grande de solliciter un tiers pour « porter » la décision.
Mais à quel prix ?
Le citoyen a des exigences de confort qui correspondent à l’argent utilisé pour les dépenses afin de financer l’action publique : éducation, justice, police, retraites, action sociale, transports… Et ceci au moindre coût pour eux-mêmes. Mais les ressources proviennent principalement des impôts et taxes payés par les citoyens et les entreprises. Depuis cinquante ans en France, les dépenses sont supérieures aux recettes : le budget de l’état est donc déficitaire.
Il a paru plus aisé à l’Elu de céder sous les pressions et ainsi ne pas créer de sentiment de frustration. Sommes nous élus pour faire plaisir et procurer la satisfaction aux exigences de l’individualisme structuré ?
Dans nos petites communes, afin de servir au mieux l’intérêt commun et de gérer au mieux les finances communales, il est nécessaire d’assumer les choix… Quitte à ne pas plaire à tous.

Michel CHANEL
Maire