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Patrimoine de Buellas -

Contact : Secrétariat de la Mairie de Buellas

Adresse :
Une commission communale remplace l'association.

Tel : 04-74-24-20-38
E-mail : info@buellas.fr


LES ECHOS DU PATRIMOINE

Vous pouvez lire les versions numériques des journaux en cliquant sur l'image correspondant au numéro désiré.

 
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journal n°20                
 
          

  
LA POYPE
 
poype
 

Selon Agricol de la Teyssonnière, dans ses "Recherches historiques sur le département de l’Ain ; 1838-1844", "La poype qui était dans la commune de Buellas était entourée de fossés et au milieu d’un grand pré. Le propriétaire de cette poype l’a fait détruire ; les ouvriers y ont trouvé des débris de tuiles et quelques fragments de marmites, ce qui prouve qu’elle avait été habitée. Les habitants du pays disaient que des fées faisaient leur demeure sur cette poype, qu’elles allaient à la messe à l’église, et qu’on reconnaissait dans les chènevières la trace de leur sentier de messe ; le chanvre y était jaune".
 
Les plans anciens permettent de savoir exactement où se trouvait cette poype : lorsque l'on suit la route de la Poudrerie en direction de la pisciculture Teppe, après avoir croisé le bas du chemin des Prosts, on trouve sur la gauche un chemin empierré qui rejoint le Vieux-Jonc. Si l'on emprunte ce chemin, la poype des fées se situait à droite, en quelque sorte dans l'angle formé par ce chemin et la route de la Poudrerie.
 
En 1989, Michel Curial, historien et archéologue amateur né à Buellas, conçut un projet qui lui tenait à cœur depuis l’enfance : reconstituer à Buellas une poype à l’image de la "poype des fées". Bien sûr, il ne pouvait être question d'une "copie conforme", car aucun document ne permet de savoir à quoi ressemblait cette poype. Mais, à partir des éléments recueillis par les chercheurs, il était possible de réaliser quelque chose qui, à défaut d'être authentique, était au moins vraisemblable…
En 1990, la commune mit à la disposition de l’association "Vigne Blanche" (créée pour, entre autres, réaliser ce projet), un terrain situé à quelques centaines de mètres du site de l’ancienne poype. Grâce au concours bénévole d'une entreprise locale de terrassement, les fossés furent creusés et, conformément à ce que les chercheurs ont établi, la terre ainsi déplacée servit à l'érection de la motte, à l'automne 1992.
Après un aménagement paysager progressif et un temps de stabilisation, les palissades en pieux d’acacia furent réalisées en 1996. L'année suivante, "Vigne Blanche" passa le relais à une jeune association : "Patrimoine de Buellas".
Durant encore quatre ans, le sommet de la poype s'orna d'une sorte de "portique" de bois évoquant la future tour… Grâce à une subvention obtenue
en son temps par "Vigne Blanche", celle-ci put être réalisée sous la maîtrise d’ouvrage de la commune de Buellas, avec la maîtrise d’œuvre et le concours de MM. DEBAT, architecte des Monuments de France, CATTIN, à cette époque directeur des Archives Départementales de l’Ain et POISSON, professeur d’"Histoire et Archéologie" à l’université Lyon II.
Comme pour les palissades, les travaux furent confiés aux chantiers éducatifs de la Sauvegarde de l’Enfance.
"Patrimoine de Buellas" participe à l'entretien, la présentation et l'animation du site.
Ainsi, chaque année, "Patrimoine de Buellas" organise au voisinage de la Saint-Jean une petite balade pédestre à la découverte du territoire de la commune, suivie d'un repas en commun pris dans la basse-cour de la poype, la soirée se poursuivant par la mise à feu d'un brasier préparé pour l'occasion : le feu de la Saint-Jean ! Et, pour les moins fatigués, la soirée s'achève autour des braises où le café chauffe pendant que, accompagnés par les coassements des grenouilles, s'élèvent quelques chants…
Malheureusement, en 2007 les vannes célestes, grandes ouvertes, ne l'ont pas permis…
Les fossés étaient en eau, alimentés à partir d'un petit barrage sur le Vieux-Jonc. Lors d'une crue, voilà deux ou trois ans, le barrage a cédé et la loi sur l'eau ne permet pas de le reconstruire… Les grenouilles ont donc dû aller coasser ailleurs. Cependant, le site demeure conforme à ce que l'on sait des poypes anciennes, puisque leurs fossés étaient souvent secs.
Chaque année, nous nous réjouissons de retrouver de nombreux participants, adhérents ou non de "Patrimoine…", pour la fête de la Saint-Jean, entre les palissades de la basse-cour.
Et si, adhérents ou non, vous avez d'autres idées pour faire vivre le site de la poype, n'hésitez pas à nous contacter !
 
 
LE POIDS PUBLIC (rue de la poste à Corgenon)
 
  poids public

 

 

 

L'EGLISE ROMANE SAINT-MARTIN DE BUELLAS

 

L'église Saint-Martin, magnifiquement et entièrement restaurée, fait partie des églises romanes typiques de la Dombes. Le galet constitue le matériau principal, la pierre forme chaînage d'angle et encadre les ouvertures romanes dans la nef et l'abside.

Le portail en façade ouest est protégé par une galonnière, auvent supporté par des piliers de bois, datée de 1497 par la dendrochronologie. A l'intérieur, la nef unique se prolonge sur l'arc triomphal en plein cintre ouvrant sur le choeur.

Dans la partie basse de l'abside en cul-de-four, sept arcatures alternant murs aveugles et ouvertures sont séparées par des colonnettes surmontées de chapiteaux archaïques. Ceux-ci sont ornés de rosaces, feuillages, petits personnages, têtes monstrueuses ou quadrupèdes menaçants.

L'église recèle un très important mobilier XVIe : fonts baptismaux, statue de saint Barthélemy, statue polychrome de saint Roch et Vierge de pitié, toutes deux classées Monument Historique depuis 1920.

Les décors peints de la façade, abrités par la galonnière, représentent un décor de faux appareil, un vestige de litre funéraire et un blason, ainsi que des graffitis anciens.

 


 église


clocher

 

 Si l’église romane Saint-Martin semble avoir gardé tout le charme de sa fraicheur d’antan, si certains détails jusqu’alors trop discrets se sont soudain dévoilés, dites-vous bien que les anges qui peuplent ce lieu n’en sont pas les seuls responsables. Des années 2002 à 2004, la commune de BUELLAS a procédé à la restauration de cette église avec le concours de spécialistes, en particulier de Christophe GUYONNET architecte DPLG spécialisé en Patrimoine.

Ce " joyau local " a eu droit à une remise en beauté intégrale.

Tout d’abord toutes les façades extérieures on été nettoyées, ravalées. Les pierres d’angle, les parements d’ouvertures et les galets de l’abside ont été rejointés.

Les lauzes de la couverture de l’abside ont été changées et sa corniche a été renforcée. La flèche du clocher et sa charpente ont été consolidées. La couverture du clocher s’est habillée de tuiles vernissées. La toiture de la nef et de la galonnière a été entièrement refaite avec des tuiles anciennes, après mise en place d'une isolation entre la volige et la toiture.

Côté sud, une ouverture romane, initialement occultée l’intérieur de la nef, a été dégagée.

Le coq flambant neuf s’est perché sur le sommet du clocher, pour annoncer les bonnes nouvelles.

Ultime coquetterie, les graffitis de la façade ouest (sous la galonnière), datés du XVème siècle, ont été mis en valeur. Les murs intérieurs ont été badigeonnés au lait de chaux.

De nouveaux vitraux à losanges ont remplacé le verre simple des ouvertures.

Les chapiteaux de l’abside ont été débarrassés de la peinture or dont ils étaient recouverts depuis le XIXème siècle.

Le plafond à caissons de bois qui masquait la volige a été déposé, la charpente consolidée.

 

  intérieur

 

Parmi les pièces du mobilier d'église, datant de la fin du XVème, début du XVIème, deux statues classées " Monument Historique ", ont fait l'objet de toute notre attention et des soins attentifs de la DRAC (Direction Régionale de Affaires Culturelles).

Il s'agit de la remarquable Piéta, ornant le mur nord de la nef, et de la statue de Saint Roch qui lui fait face côté sud.

Il y a quelques années, la polychromie de la Piéta, masquée au XIXème siècle par une peinture  "couleur béton ", a été restituée dans ses coloris d'origine. Ce " lifting ", car il s'agit bien de lever les différentes superpositions de couleurs pour atteindre la couche originale, a été effectué avec art par des mains de maître.

La statue de Saint Roch, qui avait également été peinte " couleur béton " au XIXème, n'a pas été réellement restaurée de la même manière que la Piéta. Les différents sondages, révélant un habit et un chapeau noirs et bruns, ont été jugés, entre autres, trop sombres pour être restaurés à l'identique. Une tonalité de beige un peu plus intense, le soulignement des plis en certains endroits donnent un peu plus de relief à l'habit. Enfin, et contre toute attente, il n'a pas été remédié à la mutilation du bras de Saint Roch dans le souci d'un plus grand respect de l'histoire de cette statue.

La statue de Saint Martin (du XIXème siècle), en bois polychrome avec rehaut de dorure, n’est pas classée. Après avoir été longtemps reléguée au fond de l’église, elle a retrouvé une place honorable : en haut et à droite de la nef.

 

 

statues 
 
Saint Roch

 

 

Saint Barthélémy

 

  

choeur

 

 

 
 
 
1er chapiteau (photo 1) : un décor de rosaces et palmettes se partage la surface du chapiteau. Les rosaces occupent le haut, les palmettes occupent le bas de la corbeille en dessous de feuillages à faible relief surmontés d’un câble torsadé.
 
2ème chapiteau (photo 2) : sur ce chapiteau figurent deux oiseaux affrontés qui se désaltèrent dans un calice.
 
3ème chapiteau (photo 3) : sur ce chapiteau on remarque des feuillages surmontés de petites roses ; des tiges verticales, terminées par des boules soulignent les angles.
 
4ème chapiteau et 7ème chapiteau  (photos 4 et  7) : ces chapiteaux présentent un petit personnage qui occupe toute la hauteur de la corbeille ; ses bras sont croisés et ses jambes sont écartées. Il tient dans ses mains un câble torsadé et il est encadré par deux têtes humaines qui serrent entre leurs dents le même câble.
 
5ème chapiteau et 6ème chapiteau (photos 5 et 6) : ces deux chapiteaux sont décorés de petites feuilles ovales et dentelées sous une abaque gravée de petits cercles pointés.
  
8ème chapiteau  (photo 8) : ce chapiteau rappelle par ses tiges à boules placées aux angles le type de décor défini précédemment (3), mais des entrelacs archaïsants remplacent les roses.
 
9ème chapiteau  (photo 9) : on retrouve ici les tiges à boules (3 pour chaque face) entre les palmettes qui s’épanouissent sous l’abaque.
 
10ème chapiteau  (photo 10) : sur chacune des deux faces visibles du chapiteau d’angle, deux têtes massives, au front bas et au menton large, sont encadrées par des arcades, au-dessus de petites languettes ovales.
 
 
galonnière

Si vous voulez visiter l'église de Buellas avec un groupe, vous pouvez prendre contact avec la Mairie qui pourra vous mettre en relation avec une personne de l'association "Patrimoine de Buellas".

Livret sur l'église Saint-Martin

Vous pouvez acheter ce livret en vous adressant au président de l'association (prix : 5 €).

Il est consultable en cliquant ICI ou sur la photo ci-dessous.

livret

 


 

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